Gargenville...Georges CHEREL tuer du Boche???

tuer du Boche???

période de guerre 1939/1945

Je rejoins la famille Couvry à l’usine de la Céramique à coté de l'ancienne usine PORCHER (devenant la "ZAC" avec ses 700 appartements tant attendue des Gargenvillois???), là ou se cachent les familles Juives, Recher et Froim médecins de Gargenville. 
Passage difficile de cette période de guerre, nous nous trouvons le long de la voie ferrée sur un chemin secondaire bien à l'abri des regards et trafic ferroviaire à proximité de la gare, une promenade silencieuse du soir.

 Il est à peine 21 heures, deux allemands surgissent et nous intiment l'ordre de montrer nos papiers:  
Artoun, Artoun, papirs, papirs !

Ou ce trouve l’ami Couvry je ne le vois pas.

Un léger vent secoue les bouleaux autour de nous, soudain un bruit sourd un des soldats tombe lourdement à mes pieds la nuque brisée par une barre à mine. Je me précipite sur le deuxième qui semble abasourdi, je le plante au couteau, la scène semble irréaliste, Recher se précipite et constate leur décès.

Le regard de l’allemand me hante, il aurait pu être mon beau-frère, mon épouse étant de Lorraine. Ceux-ci étaient réquisitionnés de force du coté de l’Allemagne en surveillance et accompagnement des convois en partance pour l’Allemagne assurant ainsi le pillage de notre mère patrie.

Georges Cherel : Que faisons-nous maintenant !

Couvry :  Il nous faut les enterrer rapidement, un dallage attend le nouvel atelier enterrons les à cet emplacement.

Chose faite, nous gardons leurs armes et à ce jour le silence reste sur ce passage, ils reposent toujours là sous cet ancien dépôt.

Bâtiment servant de dépôt à la commune (rue de la Céramique)

Il n'y a pas eu de représailles sur la population, ses soldats devaient très certainement appartenir à un convoi en partance vers Allemagne chargés de biens réquisitionnés.

Nous prenons leurs armes, l’une d’elle coulée dans un poteau en béton servira de renfort au charbon dans ma cave, l’autre sera gardée par la famille Couvry, elles nous servirons d'arme au moment de la libération.

Le remerciement à un patriote communiste résistant de la commune en 1996??? à Georges CHEREL
UNE ERREUR VOLONTAIRE??? 
CHOIX POLITIQUE DE PRÉSIDENCE???
UN OUBLI TACTIQUE???

Conclusion de la lettre que Georges envoyée au Président du

Comité des Anciens Combattants.

Je constate que des médaillés fleurissent, que le monde change, que les médailles s’achètent au prix du silence sur certaines ententes.

Devant cette mascarade je préfère m’abstenir et ne plus aller aux commémorations.
 

Paroles de Georges CHEREL à son fils en 1969.

(Mon garçon ne fait jamais de politique, cela ne t'amènera que des ennuis).

JP CHEREL