dimanche 25 octobre 2020

Gargenville...CHEREL Georges FTP. FFI. Maire de Gargenville en 1944

 La vie en cette période de guerre.
Gargenville/Issou/Juziers.
Les faits de résistance d'un Gargenvillois.

PASSIBLE DE LA PEINE DE MORT.

CHEREL Georges, Sergent, FTPF, FFI. Nom de résistant "Chevalier".
« Le courage, c’est de rechercher la vérité et de la dire. »
JEAN JAURES 1913


Le groupe de Résistants F.F.I. de Gargenville.
de gauche à droite:
Gallet Roger Soldat, Berthault Maurice Soldat, Caylus André Adjudant, Cacheux Fernand Soldat, Aubril Marcel Soldat, Giraud Pierre Soldat; assis: Cherel Georges Sergent, Berthault Jean Soldat et Basso Jean Soldat absent sur la photo.
Équipé d'armes de prise, ils prennent part aux combats de la tête de pont depuis le 20 août avec la 79ème division puis avec la 30ème durant l'offensive du 27 août.

Gargenville libérée le 30 août 1944. 
 Le premier Comité Local de Libération, se réuni officiellement le18/09/1944.

Cherel Georges devient le Président fondateur.

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    Ce même jour, le Conseil municipal d’après guerre a lieu le 18 septembre 1944.
    comme suit :
    Président Cherel.
    Secrétaire Couvry.
    Affaires civiles Péraudin.
    Affaires militaires Léglise, aspirant.
    Monsieur Cherel Président, déclare que : « Conformément à la décision du Comité Départementale de Libération accrédite ce conseil pour constituer la future Municipalité et de prendre toutes décisions utiles concernant l’Administration Municipale de cette commune, ainsi que pour désigner son futur Maire et ses futurs Adjoints. »
    Conformément aux articles 48 et 77 du 5 avril 1884 les Membres proposés se sont réunis.


    Liste des élus
    Cherel Georges. Desmasures Henri. Péraudin Maxence. Normand Raymond. Gabirault Roger. Litte Emile. Legrand Privat.Bourdon André.Rogère Auguste. Monnet Ferdinand. Séris Joseph.Deltruc Germain. Dupuis Alexandre. Haulet René. Caylus Germaine. Mulot Angélina. Legrand Privat.
    Et Monsieur le Président les déclarent installés dans leurs fonctions de Conseiller Municipaux.
    Monsieur Dupuis le plus âgé des Membres du Conseil Municipal, prend la Présidence.
    Désignation du secrétaire de séance :
    Election du Maire.
    Le Président Dupuis donne lecture des articles 76-77 et 80 de la loi du 5 avril 1944 et invite le Conseil à procéder, à bulletin secret.
    A l’appel de son Nom chacun remet au Président son bulletin de vote écrit sur papier blanc.
    Election du Maire au 1er tour.Nombre de bulletins 15. Suffrages exprimés 15. Cherel 14. Péraudin 1.
    Cherel Georges est proclamé Maire.
Il restera conseiller municipal jusqu'en 1971
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    • Victimes de Guerre 1939/1945.

    Soldats tués  5
    Françoise Roland, Gabarro Louis, Pupulin Oscar,
    Sorel Joseph, Lemaire Jean.
    Victimes civiles 11
    Boiste Georgette, Leviel Charles, Lorgnet Alexis,
     Mayot Pol, Potier Eugène, Pruvost Lucien,
    Racine Roger,
    Saffi Thomas, Tesson Jeanne, Valente Jean,
    Voisin Berthe.
    Internés 5
    Prisonniers de guerre 57
    Fusillé 1
    Travailleurs obligatoire 21
    Vivants illégalement 12
    Déportés 30 dont 3 survivants

    Le 3 septembre 1939, La France et le Royaume-Uni déclare la guerre à l’Allemagne.
    La France est envahie, le front est percé à Sedan le
    14 mai 1940.
    Le 10 juin 1940, le gouvernement Reynaud quitte Paris.
    La capitale est occupée le 14 juin 1940.
    L’Appel de Général De Gaulle le 18 juin 1940.
    La Résistance s’organise au premier jour de la déclaration de guerre, les engagés volontaires vont se battre en Pologne. Varsovie tombe le 27 septembre 1939, l'élimination des Juifs commence à cette période.
    L’Armistice est signé avec l’Allemagne le 25 juin 1940.
    Le Maréchal Pétain décide la soumission de la France le 12 août 1941.
    Le Débarquement des alliés sur les côtes normandes le 6 juin 1944.
    Paris enfin libéré le 25 août 1944.









    Entrée du camp de VOVES, Georges CHEREL Prisonnier de Guerre.
    Cette prison et les faits d'évasions ont inspiré le cinéaste du film
    " la grande évasion en 1962"
    Dans un de ces bâtiments, le 5ème à gauche se trouvaient les cuisines du camp, Georges CHEREL a organisé son évasion.


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    • GARGENVILLE
    Du 27 au 30 aout 1944
    Le front nord des combattants Américains situé entre ISSOU et GARGENVILLE s’observent depuis une semaine les Allemands. Les FFI de Gargenville séparés en deux groupes servent d'éclaireurs aux Américains.
    -Le samedi 26 aout à 18 heures sur la RN 190 une fusillade éclate, un mort à déplorer de chaque coté des combattants.
    Dans la nuit du dimanche 27 feu d’artillerie venant de Magnanville pilonne les lignes Allemandes à 9 heures les Allemands s’est replient vers la voie ferrée et dans les carrières Poliet, deux sont tués. A 1 heures 30 les Américains arrivent au carrefour de Rangiport. Vers 14 heures l'infanterie américaine se regroupe à l'église. A 15 heures. A 16 heures débute l'attaque générale concentrée au cimetière en plusieurs colonnes, baïonnettes aux canons. Les Allemands tiraillés sur deux fronts remontent dans les bois vers la Chartres. Les deux bataillons Américains, avec à leur tète les
    résistants français partent à l’assaut sur les hauteurs de Gargenville et d’Issou et d’Hanneucourt. Durant ce passage, Gargenville subit d’importants bombardements, les combats laissent des traces sanglantes, trois civils tués et une dizaine de maisons endommagées. Un mot d’ordre du responsable G.I’s «NO PRISONNIERS»! Les avions alliés bombardent les Allemands de toute part. Les Américains prennent possession de la ferme le clos de Brayon, située sur les hauteurs entre Gargenville et Issou, cette ferme à disparue du paysage de nos jours, Les combats continuent leur progression vers la Chartre autour du gros chêne et les bois alentours. Vers 19heures 30 le calme revient et les F.F.I. du nord rentrent chez eux. A 20 heures 30 les américains préparent les arrières et assurent les carrefours stratégiques durant la nuit.
    Sur le front sud et de l’autre coté du pont de la Seine détruit peu avant par les bombardements, le Génie militaire Américain installe un pont, le deuxième groupe des résistants Gargenvillois renseignent les Américains pendant la remontée de Gargenville, ils essuient des tirs provenant des berges de la Seine et de l’Ile de Rangiport encore partiellement occupés par des combattants Allemands et cherchant à fuir vers Juziers, ils se dirigent vers les combattants du front Nord. Un Gargenvillois sonne les cloches pensant que les Allemands que le combat sur Gargenville était terminé.
    Le lundi 28 un Régiment arrive par le pont provisoire et prend place le long de la Seine et le long de la N190. A 9 heures les Américains poussent un groupe d’Allemands sur Gargenville et traversent de nouveau Gargenville, ils feront leur jonction avec les Américains installés à hauteur de la Chartres avec mission de repousser les ennemis à plus de quatre kilomètre de JUZIERS. Pendant trois jours qui suivirent il a fallut ramasser les corps des soldats et suivant les témoins, ils furent empilés sur une hauteur de quatre mètres.


    Vous trouvez dans l’ouvrage cité ci-dessous les détails de la bataille à Gargenville:
    LA BATAILLE DU VEXIN 1944/2004 Tome II écrit par Bruno RENOULT, un passionné d’histoire et d’archéologie et de Geneviève HAVELANGE.
    Quelques survivants y racontent cette période tragique de Gargenville.
    •  
    Au carrefour le 27 août 1944, les chars du 743ème bataillon arrivent de Rangiport.
    Rue Lucie Desnos
    •  
    Arrivée le 27 aout 1944, de la 30ème division.
    Rue Lucie Desnos le 27 août 1944.
    •  
    • Il suffisait de dénoncer les Étrangers: Juifs, Résistants et Communistes pour toucher 10000 frs



    Carte d’assistance aux réfugiés nécessiteux à Pauline CHEREL lui allouant 5 francs par jour.
     

    Préparation d'une milice communale par le Maire placé par Vichy




    • Les vies brisées de 30 Juifs Gargenvillois ou réfugiés en France


    • 30 déportés vers les camps de la mort, 27 périrent en camp d'extermination.

    (Nous venons d'apprendre ce mois de décembre 2009 que:

    Monsieur Fenigstein Simon, à survécu à la guerre).

    Le 13 octobre 1942
    Le Maire écrit à la Felgendarmerie rue du chemin de fer à Mantes-la Jolie il a recensé 15 personnes de religion Juive à Gargenville, il indique que 4 étaient déjà ramassés, que 3 autres avaient pris la clé des champs  "Eux seuls survécurent après avoir été caché par des Gargenvillois dans les établissements du Grès Blanc le long de la voie de chemin de fer".
    Il furent caché toute la guerre par Monsieur et Madame COUVRY et leur fille, Georges CHEREL et son épouse Pauline leurs portaient un peu de nourriture, "empruntée" chez les agriculteurs la nuit.

    Liste des personnes de religion Juive recensées par la Commune.

    Contenu de la Lettre

    Juifs français
    Veuves Lévy
    née Hélène Lévy, née le 20 juillet 1875 à Hellimer Moselle sans profession.
    Veuve Sichel née Lévy Simone, née le 18 février 1900 à Thionville Moselle sans profession.
    Sichel Janine, née le 29 avril 1927 à Strasbourg Bas-Rhin écolière.
    Ses trois personnes sont domiciliées à Gargenville 22 Grande Rue.
    Veuve Maas,
    château de Rangiport, mais résident à Paris.

    Juifs roumains
    Froim Mosès
    , Docteur en Médecine, né le 17 septembre 1907 à Néantz Roumanie.
    Salomon Netty, Froim née sans profession née le 30 avril 1915à Buhusi Roumanie.
    Froim Janine, née le 3 janvier 1942 à Mantes Gassicourt.
    Reicher Isac, Docteur en Médecine, née le 12 septembre 1907 à Falticeni Roumanie.
    Ces quatre personnes ont été domiciliées à Gargenville rue d’Hanneucourt.
     

    Juifs polonais
    Fenigstein Simon, née le 1er avril 1902 à Varsovie Pologne, négociant.
    Fenigstein Yvonne, née Kouta Anna, née le 14 janvier 1905 à Paris 12ème.

    Juifs français
    Fenigstein Yvonne,
    née le 2 avril 1925 à Paris 11ème.
    Fenigstein Paule, née le 2 juin 1928 à Nantes.
    Rozen Alexis, né le 2 mai 1898 à Sompolno Pologne, négociant.
    Rozen née Koutas Suzanne, née le 25 avril 1906 à Paris XI, vendeur.
    Rozen Jean, né le 23 juillet 1927 à Paris XIème.

    Ces sept personnes ont été domiciliées à Gargenville, quatre ont été emmenées par la Fekdgendarmerie de Mantes et nous ignorons leur destination, trois autres ont disparu.


    • Lettres de la Mairie dénonçant les Juifs  réfugiés on vivants en France en 1942

    madame BAKER Agnès née COLE
    et
    Madame MARYE Ida



     REGARDE MON FILS, UN OUBLI VOLONTAIRE... NE FAIT JAMAIS DE POLITIQUE.

     


    JP CHEREL

    4 commentaires:

    1. Bonjour,

      Fenigstein Simon a rejoint Londres et s'est engagé dans les rangs des FFL

      http://www.francaislibres.net/liste/fiche.php?index=68276

      Clt
      Laurent

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    2. LAURENT,JE VOUS REMERCIE DE L'INFORMATION AVEZ VOUS D'AUTRES ELEMENTS,A T'IL SURVECU A CETTE GUERRE. CAR, POUR NOUS, IL FAIT PARTI DES DISPARU ET JE SOUHAITERAI LE CONTRAIRE.
      JP CHEREL

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    3. N'oubliez pas la pétition

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    4. En effet, vous avez raison, pourquoi ces récits...

      Rien à foutre du temps des Pères SAMITIER/JORRE/CHEREL du « passé »!!!
      Et ce sera de même avec DARNAUT/ DELPEUCH du « présent ».
      Notre futur sera donc du « demain » avec vous dans une candidature d’opposition en 20.. .

      Voire une liste écologiste élargie dans Gargenville notre ville…

      -J’ai simplement désiré combler les archives de Gargenville.

      - Il n’existe aucun document de cette époque, pas de trace écrite à part celles que je possède.

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