LA VENDEE et la CHARENTE MARITIME SINISTREES

LA VENDEE et la CHARENTE MARITIME SINISTREES


Dimanche 28 février la tempête XYNTHIA a dépassé toutes les prévisions en détruisant une grande partie de la côte Atlantique.

Dès vendredi 26 février, Météo France avait placé en vigilance rouge, les 4 départements les plus durement touchés, (Charente Maritime, Vendée, Deux Sèvres et Vienne), qui ont été reconnus mardi 2 Mars en l’état de catastrophe naturelle, par un arrêté publié au Journal Officiel.

Devant l’ampleur des dégâts, malheureusement il faut déplorer un drame humain avec 59 vies perdues, dans des conditions assez inacceptables, ainsi qu’un anéantissement à grande échelle, dont beaucoup, malgré les aides en cours, ne pourront jamais s’en remettre correctement.

C’est une conjoncture exceptionnelle, mais pas rarissime, de vents violents mesurés jusqu’à 160 Km/h, surajoutés d’un coefficient de marée très fort, dans une dépression qui a favorisé la montée des eaux et provoqué en pleine nuit, un désastre régional, devenu d’intérêt national par solidarité aux victimes.

De l’eau à perte de vue inondant en dévastant l’intérieur des terres sur 45000 hectares provoquant la destruction des habitations, exploitations agricoles, entreprises, industries, élevages, cultures et matériels divers. Voilà le paysage apocalyptique qu’offrait la région touristique dimanche 28 février.

En cause, de vielles digues qui ont cédé sous les assauts répétés de XYNTHIA et la force décuplée des éléments, n’a rien épargné sur son passage.

Déjà les polémiques vont bon train, en pointant du doigt des ouvrages vétustes et peu entretenus, datant pour certains de 1780, tout en prenant compte également, des méfaits d’une urbanisation mal pensée, elle-même basée sur un optimisme déraisonné et en constant déséquilibre devant les lois naturelles de la planète.

Tout a été réalisé en dépit du bon sens, disent aujourd’hui les côtiers en colère, constatant l’ampleur exceptionnelle de la catastrophe.

C’est effectivement un sinistre considérable, qui aurait pu être évité, où éviter le pire, en consolidant régulièrement les digues, tout en réduisant les risques accrus d’un pari sur une impossible urbanisation démesurée.

L’erreur est humaine dit-on régulièrement, mais à ce point d’inconscience, pour des élus et politiques, des municipalités successives, qui ont favorisé et oublié trop facilement les données alarmantes d’études des historiens et sans tenir compte de la perpétuelle mémoire du vécu, tout cela au profit d’un bétonnage galopant excessif, pour finalement arriver à un drame humain largement prévisible.

Les leçons de la terrible tempête doivent définir une nouvelle logique plus rassurante, en prenant appui aussi sur le mauvais usage du pouvoir, grisant dans l’exagération bien des esprits, car inévitablement il faudra convaincre par une sécurité absolue l’objectif des constructions à venir et le renforcement de celles existantes.

Des logiques indispensables, auxquelles il convient de s’inspirer dès à présent, afin d’éviter d’autres tragédies de ce type et sur une nouvelle forme de pensée plus sage et plus sobre.

Dans la nature environnante, les dégâts sont considérables, des milliers de mammifères ont péri, des terres sont devenues incultivables par le sel, des marais d'eau douce sont envahis par la mer et les migrateurs saisonniers délaisseront pour au moins une décennie, leurs espaces de repos et de ravitaillements coutumiers.

Les erreurs et les mauvaises décisions se payent chères et toujours au détriment d’une population obligée de subir des inconsciences imposées.

Ainsi, après le passage de XYNTHIA, c’est aussi l’immobilier du littoral qui prend l’eau et les images chaotiques resteront longtemps dans les mémoires. Un préjudice financier qu’il conviendra de combler d’une manière ou d’une autre, car il s’agit encore d’une des retombées inévitable.

Devant le désespoir, vous pouvez secourir en aidant, un appel aux dons a été lancé par le secours catholique, qui est d’ailleurs à pied d’œuvre avec toute une délégation sur place.

Egalement, un dispositif de la croix rouge et de la protection civile est également sur les lieux et au plus près des besoins immédiats.

Aujourd’hui, quoi qu’il en soit, selon l’adage, la sagesse n’attend plus le nombre des années, mais plus surement prévoyance, clairvoyance et sécurité s’additionnent au service du bien être humanitaire dans une obligation absolue d’une réussite finale.

LA DEFENSE GARGENVILLOISE