jeudi 16 février 2017

Raciste!!!comment inciter les gens à voter Fhaine???portez un voile et dites le mot magique...



Le restaurateur qui avait exclu deux femmes voilées comparaît devant la justice

Le Figaro
Le patron d'un restaurant gastronomique de Tremblay-en-France, en Seine-Saint-Denis, avait refusé de servir deux clientes. Poursuivi pour discrimination, il encourt une peine de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende.

L'affaire avait fait grand bruit cet été, en pleine polémique sur les arrêtés d'interdiction du burkini sur les plages françaises. Jean-Baptiste Debreux, un restaurateur de Seine-Saint-Denis, avait refusé de servir deux clientes voilées et leur avait intimé l'ordre de sortir de son établissement. Six mois plus tard, il comparaît ce jeudi devant la 16e chambre du tribunal correctionnel de Bobigny. Poursuivi pour «discrimination dans la fourniture d'un service en raison de l'appartenance à une religion dans un lieu accueillant du public», il encourt une peine de cinq ans de prison et 75.000 euros d'amende, selon le code pénal.
Samedi 27 août 2016, en soirée. Sarah et Myriam, deux mères de famille d'une trentaine d'années, se retrouvent au restaurant Le Cénacle, «une des meilleures tables de Tremblay-en-France», selon le maire de la ville. Alors que les deux femmes qui portent le voile s'installent, le responsable des lieux se dirige vers elles et leur demande de partir. La conversation s'engage et au bout de quelques minutes, Myriam commence à filmer la séquence avec son smartphone: «Madame, les terroristes sont musulmans et tous les musulmans sont terroristes. Cette phrase veut tout dire, analysez-la», a-t-il lancé aux deux jeunes femmes attablées. «Des gens comme vous, j'en veux pas chez moi», reprend le gérant. L'échange se poursuit ainsi: «Mais il faut le préciser Monsieur. On ne le savait pas. Si on avait su, on ne serait pas venues», fait savoir l'une des clientes, toutes deux prêtes à s'en aller. «Et bien maintenant vous le savez, alors partez!», rétorque le restaurateur. Les deux clientes quittent les lieux, après avoir prévenu la police, qui se rend sur place dans la soirée.
«J'ai pété un câble», s'excuse le restaurateur
Très vite, la vidéo, tournée à l'insu du chef-cuisinier, fait le tour du web et suscite l'indignation de nombreux internautes. Dès le lendemain, le député-maire de la ville, François Asensi, condamne «des propos haineux et stigmatisants» tandis que la ministre des Droits des femmes Laurence Rossignol fustige le «comportement intolérable de ce patron de restaurant». Parallèlement, tous les sites permettant de donner son avis sur un restaurant sont pris d'assaut pour dénoncer l'attitude islamophobe du patron du Cénacle. Le restaurateur a finalement présenté ses «excuses à toute la communauté musulmane». «J'ai pété un câble», explique-t-il au micro de BFMTV. «Mes paroles ont dépassé ma pensée». Mais ses propos ne suffisent pas à calmer les esprits. Se sentant menacés, Jean-Baptiste Debreux et sa famille quittent les lieux et une patrouille de police est postée devant l'entrée pendant une dizaine de jours.
Le Collectif contre l'islamophobie en France (CCIF) s'empare de l'affaire et soutient les deux femmes en leur apportant «soutien et assistance, sur le plan psychologique comme juridique» . Sarah porte plainte pour discrimination et Myriam se constitue partie civile dès le début de la semaine. Le collectif dénonce la «responsabilité» du restaurateur et des clients restés dans «l'indifférence». Mais aussi celle du gouvernement et de la classe politique, les accusant d'avoir créé «les conditions de la survenue d'actes comme celui-ci».
Un mois plus tard, Jean-Baptiste Debreux accorde un entretien au Monde. Pour lui, ses propos n'avaient aucun caractère islamophobe. «Je leur ai simplement fait remarquer qu'elles pourraient se présenter un peu moins voilées, que dans le contexte actuel, ça fait peur». Puis enchaîne, se défendant d'être raciste: «Je leur ai fait une réflexion comme j'aurais pu la faire à une personne qui se présente en short et en tongs dans mon restaurant». Pourquoi s'être agacé et avoir haussé le ton? Il évoque alors le climat actuel, les récents attentats terroristes, la polémique sur le burkini, dit avoir perdu un ami au Bataclan le 13 novembre... «J'ai été poussé à bout», se justifie-t-il.
Toujours dans Le Monde, Me Joseph Cohen-Sabban abonde: «Mon client a dit des choses qui ne se disent pas, évidemment. Mais s'il ne s'était pas fait traiter de raciste, il n'aurait pas dérapé», plaide-t-il, faisant référence à un passage de la vidéo dans laquelle l'une des deux femmes déclare «ne pas vouloir être servie par un raciste». L'avocat, qui s'est depuis déchargé du dossier, pense même que Jean-Baptiste Debreux s'est fait piéger. «L'attitude que les clientes adoptent, la manière de filmer immédiatement la scène...Il y a un truc qui ne va pas», avait-il lancé avant le renvoi d'une première audience prévue en novembre dernier. Cette piste explorée par les enquêteurs n'a pas été retenue, faute d'éléments.
Des sacs de courrier d'insultes
À quelques heures de l'audience, Me Nathalie Barbier, qui assure la défense du restaurateur depuis le début de l'affaire, insiste sur la détresse de son client. «Il va mal. Son restaurant aussi. Son chiffre d'affaires est en chute libre. Il est très éprouvé et perturbé», explique-t-elle au Figaro. Sans vouloir dévoiler sa stratégie de défense, l'avocate évoque tour à tour les appels au boycott, «les sacs de courriers d'insultes» qu'il a reçus et sa fille de 16 ans qui s'est fait insulter à l'école. «Je ne crois pas qu'il soit raciste... Vous pensez qu'il travaillerait dans le 93 s'il était raciste?». Me Barbier, qui ne sait pas si son client se rendra à l'audience, veut plaider «l'apaisement». «Il ne faut stigmatiser dans un sens ou dans un autre. Mon client veut simplement reprendre son activité normalement».
Sarah et Myriam, qui ont toujours souhaité conserver leur anonymat, devraient être présentes au tribunal de Bobigny. Contacté par Le Figaro, l'avocat de la première Me Christophe Accardo n'a pas souhaité faire de «commentaire», «pour la sérénité des débats». Pourquoi votre cliente et Myriam n'ont jamais accepté de parler à la presse? «Simplement parce que ma cliente s'est déjà exprimée publiquement par l'intermédiaire du CCIF et qu'elle souhaite se remettre du choc des faits dont elle a été victime», répond son conseil. Dans cette vidéo de 5 minutes, Sarah se disait «meurtrie» et «choquée». 
LE FIGARO

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

 ARTICLE EN COURS LA POLLUTION GARGENVILLE 2005/2010 Le temps d'une Maire et d'élus scélérats dans le bois des jolibois à coté du gr...