Allo, le Canard ? Allo
Mediapart ? Allo Hamon ? Allo ? Allo
?
Double
inconstance
Qu’attendent
les Fillonistes (et le Canard enchaîné ou Mediapart accessoirement)
pour enfin s’intéresser un peu
à l’emploi évanescent d’Anne Hidalgo à l’Inspection du travail ?
à l’emploi évanescent d’Anne Hidalgo à l’Inspection du travail ?
Le maire de Paris semble avoir cumulé pendant des années les postes de Premier adjoint, de conseiller
régional et
de secrétaire national du PS tout en travaillant à l'Inspection du travail !
Serge
Federbusch
C’est l’une
des plus belles performances de la République : cumuler pendant des années les
très lourdes
fonctions de
Premier adjoint au maire de Paris en charge de l’urbanisme, de conseiller
régional
d’île-de-France et de secrétaire nationale du PS tout en travaillant à temps complet à...
l’Inspection du travail, bien mal nommée en l’occurrence !
d’île-de-France et de secrétaire nationale du PS tout en travaillant à temps complet à...
l’Inspection du travail, bien mal nommée en l’occurrence !
Et qui est
l’auteur de cette incroyable exploit ? Anne Hidalgo pardi ! Depuis 2011 agent
retraité de la fonction
publique à
52 ans à peine et depuis 2014 maire de Paris.
Décidément, une championne des cumuls suspects ...
Résumons les faits : Anne Hidalgo, inspectrice du travail, après avoir oeuvré pour Aubry a occupé les fonctions de
conseillère
technique chargée des relations sociales et du statut des fonctionnaires de
novembre 2000 à juillet
2001 au
cabinet de Marylise Lebranchu, garde des sceaux.
Elle devient
soudain "chargée de mission" au sein du même cabinet, à partir du 12
juillet 2001. Elle n'a plus alors
de
portefeuille de compétences clairement défini.
Que s'est-il passé ? Bingo ! Vous avez trouvé : elle a d'abord été bombardée tête de liste PS dans le 15ème
arrondissement
à l'automne 2000 et a fait naturellement campagne. Des fonctions dans un
cabinet ministériel sont
peu
compatibles avec cette période préélectorale intense dans le plus grand
arrondissement de Paris mais
passons ...
En avril 2001, Delanoë l'emporte et voilà Hidalgo élue au Conseil de Paris et désignée première adjointe au maire
de Paris,
qui plus est chargée de l'énigmatique "bureau des temps" et de
l'égalité homme/femme. S'occuper du
statut des
fonctionnaires devient délicat. Hidalgo reste néanmoins rétribuée par le
cabinet Lebranchu sur ce
fameux poste
de "chargé de mission". Pendant ce temps, elle cumule traitement de
détachement et indemnités
d'élue
parisienne.
Les choses deviennent encore plus brumeuses après le 21 avril 2002 quand Jospin est politiquement trucidé et
son
gouvernement avec lui.
Hidalgo retourne au ministère de la santé, affectée à l'Inspection du Travail. Elle continue d'y accumuler de
l'ancienneté
administrative puisqu'en 2011 elle peut se targuer de 29 années de services.
Elle n'est donc pas en
disponibilité,
ce qui lui assure logiquement un traitement.
Parallèlement, elle est toujours première adjointe à Paris et fait de la politique de manière intense : membre du
bureau
national du parti socialiste depuis 2003 et, après le congrès de Dijon en 2005
secrétaire nationale à la
culture.
Depuis 2004, elle a même une fonction supplémentaire : elle est élue au conseil
régional d'Île-de-France !
Quadruple cumul : inspection du travail, première adjointe au maire de Paris, parti socialiste et région ! Dont trois
fonctions
rémunérées. Y'a bon ...
En avril 2008, après les élections municipales, elle demeure première adjointe et se voit attribuer la très lourde
délégation à
l'urbanisme. Cette seule fonction est, là aussi, de nature à occuper à temps
plein son homme ou sa
femme. Peu
importe néanmoins pour Hidalgo qui continue comme si de rien n'était à
l'inspection du travail.
C'est au grade de directeur du travail qu'elle prend finalement sa retraite en juillet 2011, à 52 ans à peine. A noter
que si elle
a pu jouir d'une retraite anticipée si généreuse, c'est précisément parce
qu'elle a continué à accumuler
des droits à
pension à l'inspection du travail de 2002 à 2011. Triple bénéfice pour elle,
triple peine pour les
contribuables
parisiens, franciliens et nationaux.
Pour ces 10 années, il est légitime et tentant de faire le bilan des activités qui ont pu justifier qu'elle soit payée par
l’État. Sur
Internet, nous ne sommes pas parvenus à trouver de rapport ou document
substantiel rédigé par
Hidalgo en
tant qu'inspectrice du travail durant ces années : voir par exemple en cliquant
LA sur le site du
ministère du
travail et de l'emploi.
Être correctement premier adjoint au maire de Paris et conseiller régional est déjà une gageure. Alors inspecteur
du travail
en plus ... on aimerait comprendre comment cela fut possible.
Le "coût total employeur" pour l'Etat d'un agent de ce grade est en effet au minimum de 5 000 euros par mois, soit
plus de 500
000 euros sur la période concernée. Sans compter la majoration de la pension de
retraite d'Hidalgo
jusqu'à la
fin de ses jours. Bref, plus que ce qui est reproché à Pénélope Fillon ! Les contribuables
ont de quoi
s’indigner.
Depuis plus de trois ans, dans ces colonnes et dans celles du Delanopolis, je pose la question à Hidalgo et à son
employeur :
qu'a-t-elle fait d'avril 2001 à décembre 2011 à l'Inspection du travail pour
justifier sa rémunération ?
Toujours
aucune réponse ...
On peut désormais interroger également Benoît Hamon qui connaît bien son Hidalgo : il a partagé son bureau au
cabinet
d’Aubry et le mari de la maire de Paris, Germain, est désormais son directeur
de campagne.
Allo, le Canard ? Allo
Mediapart ? Allo Hamon ? Allo ? Allo
?
Publié le 14
Février 2017 - Mis à jour le 14 Février 2017
Atlantico.fr - Intégration pdf
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