dimanche 19 juin 2016

résistance Gargenville...Juste avant que l'histoire ne se réécrive...

Ce petit bout de papier sans titre entre père et fils, confié peu de temps avant qu'il ne s'éloigne...

Plusieurs fois j'ai changé le titre au gré du vent par respect de mon Père.

«Tuer du Boche»

-Mardi soir vers 22 heures, je rejoins Couvry à l’usine du Grès Blanc, il cache dans les entrepôts les familles Reicher, Froim médecins à Gargenville, Fenigstein, koutas tous recherchés pour être de religion Juive, Ils ont été dénoncé et leurs biens ont été confisqué sur décision du maire placé par Vichy, celui-ci n'habitant pas Gargenville, et ses complices le curé LEPILLEUR aidé de Sœur Mikaël.
-Nous circulons à pied à proximité de la gare en évitant l'endroit gardé par les Allemands, appelé « le Maroc » entre Issou et Gargenville, contrôlé par les Allemands et y stockant des marchandises en partance pour l’Allemagne, j’accompagne les familles en promenade dans le bois de Montalet.


sculpture JP CHEREL "St Jean de Pierre ne pleure pas!" "





Ce magnifique bois n’existe plus à nos jour, lors de l’implantation de la raffinerie dans les années 1960 il a été totalement rasé, la montagne de bois a brulé pendant plus d’un mois, le groupe TOTAL exploite actuellement ce site avec le risque que cela comporte pour les habitants de Gargenville et d’Issou.
















 

 

-L’air du soir nous rafraichi, car dans la journée nous ne pouvons circuler librement, moi-même j’allais de cache en cache.
-Deux allemands nous interpellent avec leurs armes à la main« Artoun, Artoun, papirs ! »
-Je cherche du regard l’ami Couvry, personne, où est-il passé?
-Un léger vent souffle et secoue les bouleaux autour de nous, un bruit sourd un des soldats Allemands tombe à mes pieds la nuque brisée par un morceau de bois.
-Je me précipite sur le deuxième qui semble abasourdi, je le plante au couteau la scène est rapide, Recher se précipite et en tant que médecin constate le décès des deux soldats Allemands.
-Que faisons-nous maintenant !
-Couvry : Il nous faut les enterrer rapidement et propose de le faire sous le terre-plein en attente d’un nouvel atelier de l’usine.
-Chose faite, décidons de garder leurs armes.
-Je pars au petit matin de l'usine rejoindre mon épouse et me cacher dans une planque aménagée dans ma maison ( un ancien wagon) en évitant d’être aperçu, les dénonciations étant coutumières de voisins proches et famille de plus je suis un évadé de prison recherché étant résistant et Communiste à cette époque.
-Le regard de l’allemand me hante, il aurait pu être de ma famille même voisin de mon épouse. 

Mes beaux-frères étant réquisitionnés de force comme soldat du côté de l’Allemagne.
-Ma femme Pauline a quitté la Lorraine à l’âge de 18 ans afin de trouver du travail et s’éloigner de l’influence du Nazisme en grande mouvance à cette époque.

Georges CHEREL

Il est temps maintenant, par respect des anciens de partager entre nous ce fardeau, la mémoire vive du passé de Gargenville, qui s’efface et ce n'est pas JUSTE…

Jean Paul CHEREL

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28 mars 1942
-La Mairie établie une liste des propriétés Juives Des Docteurs Reicher et Froim et de Monsieur Koutas et la transmet à Versailles
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Prochain message : enquête sur les collaborateurs
JP CHEREL

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