La complicité des conseillers municipaux démissionnaires sur les décisions au Conseil Municipal sont bien réelles...
Le tract distribué ce matin dans les boites aux lettres et signé des protagonistes prouve
malheureusement la naïveté et l'incapacité de gérer les affaires communales de ces personnes...
Trop
d'accusations dans ce tract...
Il faut avoir des preuves et non pas enfumer la ville de propagande électorales...
Il fallait réagir bien avant...
Prendre ses responsabilités de Conseiller Municipal avant d'entrainer le "RESTONS VILLAGE" à sa faillite...
Ces démissionnaires (pour certains) avaient déjà trahi Pierre Marie DARNAUT en 2010 et
provoqué sa chute...alors qu'il n'y avait pas de faillite communale...
"les bruits de couloirs" sont destructifs et l'opposition en a bien joué et imposé indirectement "PORCHER"...elle attend patiemment son heure avec un parti politique bien impliqué dans les faits de construire à tout azimut et bien positionné dans certains médiats...
Que faut-il retenir des gens démissionnaires respectueux de surcroit mais incapable de gestion...
Qu'ils se retirent avec leurs rancœurs et leurs maux et nous laissent tranquille...
Attention la procédure diffamatoire possible les mots sont à la limite...
A eux de prouver les faits de leur tract...
Mais...c'est GARGENVILLE qui va payer...
Le rôle du conseil municipal sur le site de Gargenville
Le conseil municipal représente les habitants.
Ses compétences sont très larges: il donne son avis sur tous les
sujets relatifs à la vie de la Ville; il vote le budget et approuve les
comptes, il gère le patrimoine communal et décide de la création ou
suppression des services municipaux. Les mesures votées par le conseil
s’appellent des délibérations. Les séances du conseil municipal sont ouvertes au public.
JP CHEREL (ancien 1er Adjoint de la ville 2008/2009) viré pour le fait d’être en opposition sur "PORCHER"...
Situation ubuesque à Gargenville du jamais vu dans la ville...
3 Maires ensemble au prochain C.M... les pros de "PORCHER"...
qui prendra les bonnes décisions pour nous les Gargenvillois...
"Dont le vote du BUDGET et la position à tenir sur "PORCHER"
Piqure de rappel:
Le rôle du conseil municipal
Le conseil municipal représente les habitants.
Ses compétences sont très larges: il donne son avis sur tous les
sujets relatifs à la vie de la Ville; il vote le budget et approuve les
comptes, il gère le patrimoine communal et décide de la création ou
suppression des services municipaux. Les mesures votées par le conseil
s’appellent des délibérations. Les séances du conseil municipal sont ouvertes au public.
"je conseille aux sortant et rentrant de méditer sur le pourquoi de ce qu'ils ont été élus et leur devoir envers les Gargenvillois(es)".
Monsieur DARNAUT Maire
Madame DELPEUCH Maire
de gauche à droite quelques Élus responsables des habitants suivant leurs idées politiques.
Monsieur Jean LEMAIRE Maire
que va t'il se passer réellement....
que fera la nouvelle assemblée de Maires...
qui prendra la parole si elle lui est donnée...
qui votera pour le budget sans frémir......
qui posera les bonnes questions au Maire...
qui démissionnera par respect aux Gargenvillois...
qui frustré sera combatif...
qui provoquera...
qui demandera la mise sous tutelle de la commune avec ses 12 millions de dettes... peut-être que rien ne bougera et là il faudra payer le juste prix en impôts Gargenvillois...
qui aura le ras le bol qui va submergé la rive droite de la scène... sera t-elle inondée dans la dramaturge digne d'un feuilleton communal à la ramasse???
qui à ce jour à des réponses ....
qui connait la date la prochaine réunion du C.M. ...
qui a la solution finale aux questions à ce jour...
5 démissions au Conseil Municipal de Gargenville... parait-il sans raison donnée!!!
peut-être le déficit communal??? mais NON... un "RESTONS VILLAGE" tel était leur tâche et tout est raté par leurs votes stupides depuis 2014 et ce dès le début de leur mandat respectif...
il est dur d’être Maire et Pair de la ville à notre époque...
(Il
m'échappe parfois les décision des conseillers municipaux...jusqu'à
mi-mandat ils votent sans retenue les décisions du Maire et puis là
brusquement ils s'en vont sans donner raison ou si peu...pour moi c'est de"
l'incompétence pure" des représentants actuels à diriger une commune) même ceux restant dans l'ombre voire l'opposition actuelle...
"Certains d'entre-eux avaient déjà comploté et organisé la dissolution du Conseil Municipal en 2010 de Pierre Marie DARNAUT sans comprendre et bêtement çà se répète"??? et permis en 2009ma destitution du rôle de 1er Adjoint et ma démission...
suite à un désaccord sur les dits "HAUTS DE RANGIPORT"??? Merci à eux de détruire la ville... Jean n'est pas parfait... il fallait lui imposer au début de leur mandat leurs convictions personnelles... là tout est dit...il me semble...
Pâques avant l'heure à Gargenville City...
Piqure de rappel: cette dite Nièce n'est pas de la famille de Monsieur SAMITIER... si ce n'est par alliance... ce qui me semble bien différent et... ce qui explique les
votes dans la méconnaissance des dossiers!!!
Absente de Gargenville depuis 2 ans maintenant... Elle a pourtant tout voté souvent par procuration "PORCHER" et le reste sans sourcilier... Y a t'il autre chose à cacher dans cette période???
Le Maire nous en dira certainement plus lors d'un interview prochain...
L'opposition étant dans le même optique sur "PORCHER n'ont pas donné leur démission...
Jean a eu chaud...très chaud...
Enfin... galère pour la Ville...
article du PARISIEN:
La première adjointe du maire de Gargenville démissionne
Quatre conseillers municipaux ont décidé de suivre Laurence Labayle.
Tensions
politiques à Gargenville. Laurence Labayle, la première adjointe au
maire de cette commune de 7 000 habitants proche de Mantes-la-Jolie
vient de démissionner. Quatre conseillers municipaux ont décidé de la
suivre.
Officialisée mardi soir en conseil municipal, cette
décision est la conséquence logique de tensions apparues récemment entre
Laurence Labayle et le maire (SE) Jean Lemaire. Le 1er
février, ce dernier avait retiré les délégations des finances à sa
première adjointe. Il prendra désormais en charge ce dossier. « Elle ne
participait plus à la vie municipale depuis longtemps, accuse
aujourd’hui le premier magistrat de la ville. J’ai essayé de la
rencontrer, de discuter, de m’expliquer avec elle mais cela n’a pas été
possible. »
Depuis plusieurs mois, les crispations s’étaient
multipliées entre les deux. Avec, comme point de départ, le rachat, par
la mairie, d’un bâtiment en 2015.
Juriste de formation, Laurence
Labayle avait fait part de ses réserves sur ce dossier. Lentement, les
relations avaient alors commencé à se détériorer. « Je n’étais pas
satisfaite de la façon dont le maire gérait les affaires communales,
nous n’avons pas la même conception de la conduite des affaires
publiques, résume-t-elle. Du coup, le maire a commencé à m’exclure, à me
prendre à partie, à me tancer. Et j’ai effectivement décidé de moins me
rendre à la mairie. Je ne suis pas masochiste. »
Cette
décision n’est pas passée inaperçue dans ce grand village qu’est
Gargenville. Âgée de 45 ans, Laurence Labayle est la nièce d’André
Samitier, l’ancien maire historique qui dirigea la commune pendant plus
de trente ans. En décidant de l’exclure du jeu politique à deux ans des
municipales, Jean Lemaire pourrait s’aliéner une partie des habitants,
notamment les plus anciens, qui en réfèrent toujours à cette figure
tutélaire.
NOUS RECHERCHONS LE RESPONSABLE DE CETTE POLLUTION SACHANT QUE C'EST NOUS LES CONSOMMATEURS ET POLLUEURS...ET BIEN-SUR NOUS ACCUSONS LE VOISIN DE PALIER...POURQUOI PAS!!!
QUE POUVONS-NOUS FAIRE???
Suis-je un homme sage ou démoniaque!
SI L’ON CREUSAIT UN PEU PLUS TOUS ENSEMBLE EN FAISANT MARCHE ARRIÈRE
JUSTE UN PAS DE GÉANT SUR LA PLANÈTE TERRE...
UNE PETITE RÉVOLUTION DE NOS DÉCHETS DEVANT LES GRANDES ENSEIGNES BIEN CONNUES CELA LES OBLIGERAIENT A DEMANDER UN EMBALLAGE BIEN DIFFÉRENT A LEURS FOURNISSEURS...
VOUS VOYEZ OU JE VEUX EN VENIR!!!
Donc munissez-vous à vos prochaines courses d'un grand sac poubelle et remplissez des emballages INUTILES A VOTRE CONSOMMATION ET POLLUANT au lieu de les entasser bêtement dans votre coffre... Fermez-le par correction sur votre emplacement de voiture...
Pourquoi le porter chez vous une fois puis le mettre dans une première poubelle... la descendre à la poubelle commun... une fois par semaine ceux seront collectés...pour la plupart non recyclés...mais ce n'est qu'une idée pour sauver la planète elle peut tout changer...ou bien déposez-le lors de vos prochaines courses sur le parking de l'hyper cela ne semble pas difficile.
Ce petit geste citoyen peut tout remettre en question dans la vie des déchets et la suite à venir du cycle de fabrication...
L’ÉTAT NE POUVANT TRAITER TOUS LES PROBLÈMES DE POLLUTION...
POUR UNE FOIS AIDONS LE D'UNE FAÇON CIVIQUE...
Prenons en tant que consommateurs nos responsabilités
Passez l'idée à votre voisin et ainsi de suite
PRENONS-NOUS EN MAINS...
Ne vous inquiétez pas les grandes surfaces et fabricants vont réagir rapidement... même mémé Hidalgo n'y avait pas pensé (pardon Madame).
la gazette des Yvelines
La colère gronde dans la vallée des déchets
Elus, associations et citoyens tirent la sonnette d'alarme devant l'accumulation spectaculaire des dépôts d'ordures illégaux. Ils proposent des solutions à l'Etat dont ils regrettent l'inertie.
Le long de la Seine, il y a désormais peu de balades en forêts, dans les champs ou près des berges du fleuve qui ne se terminent sans croiser fenêtres en PVC, parpaings, encombrants, huiles, appareils électroménagers usagés, solvants ou pots de peinture. Autrefois moins fréquents, moins systématiques, mais aussi moins visibles dans une vallée moins urbanisée, les dépôts de déchets illégaux sont désormais partout, tout le temps, et parfois en grande quantité.
Ces dernières années, l’évolution rapide et dramatique de la situation environnementale de la vallée de Seine ne s’est pas forcément traduite par une prise de conscience. Ce n’est plus le cas : les associations environnementales sont montées tôt au créneau, et bien des élus locaux affrontent parfois seuls un cadre réglementaire qui ne leur permet pas, selon eux, d’agir efficacement pour faire cesser ces dépôts et décharges sauvages.
Cet épineux problème est manifeste, peut-être plus que partout ailleurs, dans l’ex-plaine maraîchère de Carrières-sous-Poissy, Triel-sur-Seine et Chanteloup-les-Vignes. L’agriculture y a été interdite il y a 10 ans à cause de la pollution aux métaux lourds, due à l’épandage des effluents de Paris pendant un siècle. Elle a été remplacée par un réseau francilien d’entreprises du secteur de la démolition, qui y ont déposé illégalement plusieurs milliers de mètres cubes d’ordures et gravats parfois toxiques.
Dans la plaine des boucles de Seine comme dans des dizaines d’autres communes de la vallée, la gravité de la situation est telle que des habitants, des citoyens, se mobilisent seuls afin d’alerter les pouvoirs publics. Les médias locaux sont submergés d’appels à l’aide, en provenance de toute la vallée. L’Etat sera-t-il plus sensible à ces cris qu’à ceux des maires et associations, qui s’époumonent depuis parfois des années ?
Si la majorité des déchets proviennent sans contestation possible du secteur du BTP, il n’est pas le seul fautif, loin de là. Nombre de maires notent ainsi la croissance forte du sentiment d’impunité, se manifestant par l’explosion des dépôts illégaux en provenance de certains commerçants comme de particuliers de moins en moins scrupuleux, y compris parfois en plein centre-ville. L’impuissance manifeste des pouvoirs publics renforcerait cet incivisme généralisé.
Dans le cadre de cette enquête, La Gazette est allée à la rencontre des citoyens, des élus, des associations de vallée de Seine. La plupart d’entre eux, au-delà des entreprises et particuliers délinquants, estiment aujourd’hui que l’Etat et la justice, dont l’inertie est pointée du doigt, doivent prendre leurs responsabilités. Le sous-préfet, représentant de l’Etat, reconnaît que la chose n’est pas une priorité de la police, mais renvoie la balle aux députés en ce qui concerne la réglementation.
Mardi 27 janvier, Les Alluets-le-Roi. Guillaume Camelin, Aubergenvillois de 32 ans, rentre du travail, et s’arrête comme souvent en bord de forêt. Sac poubelle en main, il commence à ramasser. « Cette fois-là, j’ai vu les factures ! J’ai vu rouge, je me suis dit que j’allais les afficher », témoigne-t-il. Il nomme notamment une entreprise de Vernouillet, une autre à Hardricourt, photos des factures à l’appui, et diffuse le tout sur Facebook. Rapidement, la chose est partagée des centaines de fois.
« La dernière fois, j’ai appelé les gendarmes, la plateforme d’appel a botté en touche, ils m’ont dit qu’ils n’avaient pas le temps de traiter ce genre d’affaires », explique cet éducateur « révolté » par les sociétés du bâtiment fautives et le manque de sanctions. « Plus ils laissent, plus ça s’étend, et plus ça incite les gens à le faire, j’ai l’impression que c’est un cercle vicieux », analyse-t-il. Le lendemain, en mairie des Alluets-le-Roi, l’accueil est bon, et les gendarmes locaux, eux, prennent l’affaire en main.
Sortant de l’hôtel de ville, il se filme : « Ca fonctionne, faites-le, ne laissez pas s’en sortir ces salopards qui polluent nos forêts, nos sous-bois, nos clairières ! » Suite à ses publications sur Facebook, il est contacté par une quinzaine de locaux, et ce collectif spontané a choisi l’action. « J’ai acheté un appareil photo pour chasseurs, qui prend des images nocturnes, à détecteur de mouvement », confie-il, bien décidé à faire pleuvoir les plaintes.
« Ca jette l’opprobre sur la profession alors que ça reste marginal, même si ça a un impact majeur sur le territoire », déplore Jean-Luc Gris (SE), maire du village de Gaillon-sur-Montcient, de ces entrepreneurs du bâtiment véreux. « La difficulté n’est pas nouvelle », et d’ailleurs, « les gens [fautifs] s’étonnent quand on leur dit qu’il ne faut pas le faire [car parfois] on ne leur a rien dit pendant 20 ans », reconnaît celui qui est aussi vice-président chargé des déchets à la communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise (GPSEO), regroupant 73 communes autour du fleuve.
« L’action judiciaire est compliquée, il faut faire des signalements au procureur de la République », témoigne ce maire rural rapportant « un épuisement » des élus locaux. « Si on le fait, on veut être sûrs que les gens vont être sanctionnés, avance-t-il, comme bien d’autres élus contactés, de l’Etat et de la justice qui leur confient le problème. Le maire a les pouvoirs de police mais n’a ni formation, ni moyens, ni police municipale ! C’est un peu botter en touche et ça ne me paraît pas très sain… »
La communauté urbaine souhaite lancer une expérimentation avec des caméras, comme l’a fait l’Office national des forêts (ONF) en forêt de Saint-Germain-en-Laye, où les promeneurs ne peuvent plus marcher sans tomber sur des déchets. « Sur le domaine public, c’est une question de moyens », estime donc Jean-Luc Gris, mais « l’intervention est plus compliquée sur les terrains privés ». Il faut retrouver les propriétaires pour permettre l’accès, et sinon leur envoyer une mise en demeure de retirer les déchets, voire, ensuite, lancer une procédure auprès des services de l’Etat.
Nombre de maires décrivent ces procédures comme trop pesantes. Cette situation est celle de l’ancienne plaine maraîchère d’une boucle de la Seine, à cheval sur Carrières-sous-Poissy, Triel-sur-Seine et Chanteloup-les-Vignes. Morcelée en centaines de petites bandes de terrains privés autrefois cultivés, « la plaine », comme ses habitants l’appellent, est aujourd’hui un dépotoir à ciel ouvert, régulièrement touché par des incendies aux fumées forcément toxiques. En 2007, quelques familles Rom s’installent dans ces terres devenues no man’s land.
Progressivement, des entreprises franciliennes de démolition flairent le filon, et trouvent un accord avec ces habitants, selon de nombreux témoignages… y compris celui du sous-préfet Stéphane Grauvogel, donné aux Triellois lors d’une récente réunion publique portant sur l’évacuation du dernier camp de Roms. Les sociétés amènent les déchets en poids lourd, parfois 20 par jour, et les Roms, qui étaient jusqu’à 600 à vivre là, les transbordaient en camionnette contre paiement.
« Ca fait dix ans que j’ouvre ma bouche ! », se révolte Bruno Piva, propriétaire d’une dizaine de parcelles dans la plaine, qui alerte les élus carriérois depuis qu’il a découvert ce manège. Jeudi dernier, il fait visiter à La Gazette cette décharge en compagnie d’Alban Bernard, un simple habitant qui remue ciel et terre avec site internet, pétition et vidéos, pour sensibiliser l’opinion publique, les élus et l’Etat : « Je suis volontairement agressif, on en a marre d’avoir de la merde chez nous. »
Venant de l’Est, il suffit de marcher quelques dizaines de mètres pour tomber sur de petites décharges… avant de découvrir la fameuse « mer de déchets » que plusieurs associations locales, comme Triel environnement, ont rendue publique en juin 2017. Un secteur est réservé aux débarras et aux gravats, parfois amiantés. La présence d’objets issus de bureaux d’un opérateur téléphonique ou d’un office HLM de Seine-Saint-Denis, entre autres, témoignent d’un réseau criminel d’entreprises de taille suffisante pour répondre aux appels d’offres de ces grandes sociétés ou institutions.
En janvier, Alban Bernard, ex-conducteur de travaux de profession, découvre cette accumulation phénoménale, lors d’une promenade plus poussée que d’habitude avec son chien. « A un moment, je lève la tête, je ne reconnaissais plus où j’étais ! […] Regardez, ils se sont mis en groupe, ici la partie aspirateurs, là la partie ordinateurs », fait-il remarquer une fois dépassé le secteur du BTP : « On a tous laissé faire, à ne rien dire pendant des années… et quand je dis nous, c’est plutôt l’Etat ! »
L’ancien maire carriérois Eddie Aït (MR), qui réclame aujourd’hui des « Etats généraux » des pouvoirs publics sur le sujet (comme bien des élus, Ndlr), a tenté sous son mandat d’interdire l’accès en creusant des fossés. « Fausse bonne idée », note à posteriori Bruno Pivat : ils ont été aussitôt remplis de déchets. En 2017, les élus, de la Région aux communes, assistés des entreprises spécialisées Picheta et EMTA, ont réalisé deux diagnostics parallèles ensuite fusionnés, aboutissant en juin au tarif d’un million d’euros environ, pour vider la plaine de ses déchets.
Mais les dépôts n’ont pas cessé depuis, et ce malgré l’évacuation, suite à des arrêtés de Triel-sur-Seine et Carrières-sous-Poissy, de l’ensemble des camps de Roms alors présents. Le retrait des déchets, désormais répartis en des centaines de points, sera bien plus coûteux selon Alban Bernard. Il recense minutieusement la taille et la composition des déchets, publiés au sein d’une carte en ligne (voir ci-dessous), et estime aujourd’hui le volume en cause à 7 000 mètres cubes.
Responsable de la gestion des déchets, la communauté urbaine GPSEO avoue une certaine impuissance face au coût. « C’est le bordel », résume de façon lapidaire Frédéric Spangenberg, deuxième adjoint triellois (DVG). Il « remue ciel et terre » depuis longtemps au sein de son intercommunalité, fusionnée dans GPSEO en 2016, processus ayant remis à plat nombre de mesures envisagées avant la fusion. La « mer de déchets » déclenche aussi des tensions, les élus de Triel-sur-Seine se montrant plutôt agaçés par le silence total de la maire chantelouvaise Catherine Arenou (DVD).
« Il ne faut pas croire que ça nous fait plaisir de voir la plaine dans cet état-là ! », répond de son côté le maire de Carrières-sous-Poissy, Christophe Delrieu (DVD). Selon lui, une solution globale, du nettoyage à la reconversion, est actuellement en discussion, impliquant tous les pouvoirs publics des communes à l’Etat. « Il faut la mobilisation du gouvernement et des forces nationales, car on voit bien qu’on est sur une problématique qui dépasse complètement les maires de chaque commune, voire même les intercommunalités », témoigne cet élu tout aussi exaspéré que ses administrés.
« Un jour, il va falloir assouplir cette loi française, pour l’interventionnisme de la puissance publique, qu’à un certain seuil, ce soit quelqu’un d’autre que le propriétaire du terrain qui s’en occupe », estime l’édile, comme pour l’obligation du « flagrant délit » dur à prouver : « Vous ne pouvez pas verbaliser ». Il souhaite une forte répression policière et judiciaire : « On voit bien qu’il y a un niveau d’impunité, chez ceux qui ont déposé ces déchets, qui est considérable. » Il déplore d’ailleurs un incivisme croissant sur le sujet, y compris dans la partie urbaine de la commune.
Cet incivisme progresserait de manière spectaculaire, témoignent d’autres élus. A Mantes-la-Jolie, le nouveau maire Raphaël Cognet (LR) est ainsi confronté, près de la dalle commerçante du quartier du Val Fourré, à d’importants dépôts de déchets un peu particuliers. Depuis le déménagement du marché en février, certains commerçants sédentaires continuent ainsi à déposer leurs déchets variés, comme la mairie le tolérait depuis toujours, au compacteur de cartons désormais aussi fermé.
Il a donc décidé, pour l’instant, d’installer des caméras et de ne rien ramasser, à titre d’exemple pour les patrons de la dalle commerçante… mais pas que : « On a des commerçants du centre-ville et des restaurateurs qui dégagent leurs déchets au compacteur, témoigne-t-il. Maintenant, on le sait et on a des noms, des photos de plaques. On ne lâchera rien, c’est une question de qualité de vie et de respect des autres. »
Les amendes doivent bientôt tomber sur ces sociétés indélicates, pour peu que la municipalité soit écoutée de la justice. « Il faut que les procureurs nous suivent dans les procédures », rapporte-t-il en précisant à l’adresse de ses administrés : « J’en fais un combat personnel. » Bien d’autres maires ont indiqué leur peu de confiance en la justice sur le sujet, leurs communes ne parvenant que trop rarement à faire condamner les entreprises se livrant à des dépôts illégaux.
Alors, parfois, ils prennent eux-mêmes les choses en main, quitte à flirter avec la loi. Le 21 novembre dernier, le maire de Vélizy, Pascal Thévenot (LR), ramène ainsi des carreaux de plâtre dans la cour du domicile d’un administré indélicat. Ce dernier l’assigne au tribunal pour violation de domicile. « Le maire de Vélizy a fait une petite erreur que je faisais avant, et que je ne fais plus, entrer dans la propriété », analyse Christophe Dietrich (SE), maire de Laigneville (Oise).
Cet ancien policier a constaté, à son arrivée en 2014 à la tête de la mairie du village, la difficulté à faire condamner les pollueurs. Il est donc devenu spécialiste, après des enquêtes poussées, de ces opérations de « retour à l’envoyeur » qu’il diffuse ensuite sur internet. Résultat : de « quatre à cinq dépôts par semaine », il est passé à « un ou deux par an ». Il a envoyé un courrier à Pascal Thévenot pour lui proposer de témoigner au tribunal. Selon lui, le préfet de son département comme la justice voient d’un très mauvais oeil ses actions coup-de-poing : « Mais il y a un vide juridique…»
Si l’ampleur du problème est aujourd’hui très importante, et fort répandue en France, « ça relève du maire qui a un pouvoir de sanction administratif et financier », insiste le sous-préfet de Saint-Germain-en-Laye. Il se souvient cependant que, face au problème, les services préfectoraux avaient tenu des réunions pour mettre en place « des opérations policières ». Mais il y a eu « la problématique attentats », et l’Etat a remisé à plus tard ses bonnes intentions faute de moyens.
« Quand vous voyez tant de professionnels qui n’appliquent pas la loi, il y a un problème, mais on ne va pas mettre des gardes tous les dix mètres dans la forêt », avance le représentant de l’Etat pour qui « la répression sur les déchets est hyper compliquée ». Alors, il pose clairement la question du cadre réglementaire et légal entourant ces actes et leur sanction : « S’il y a un tel niveau de non-respect de la législation, c’est qu’il y a un problème de législation, sans doute un problème de fond. »
Les maires tentent d’agir dans leurs communes en fermant des parkings et des chemins. Ils ne manquent pas de pistes de solution plus générales, que pourraient porter les députés de leurs circonscriptions. « Chaque fois qu’on a un véhicule impliqué dans le dépôt d’un déchet sauvage, on saisit immédiatement le véhicule et on l’envoie en destruction, suggère celui de Carrières-sous-Poissy, comme peuvent être saisis les biens liés au trafic de drogue. Car vous pouvez verbaliser, mais si les personnes ne sont pas solvables… »
A Triel-sur-Seine comme à la communauté urbaine GPSEO, il est demandé que ceux qui commandent des travaux puissent s’assurer que la mise en décharge facturée a été faite. « Il faudrait que la déclaration de fin de travaux (et donc le paiement final, Ndlr) ne soit fournie qu’à la délivrance d’un avis de dépôt en centre agréé », demande ainsi le premier adjoint triellois. Il regrette que sous la précédente mandature, une députée lui ait répondu « qu’on était dans la simplification administrative et pas le contraire ».
Le député LR du Mantois, Michel Vialay, est devenu vice-président du groupe d’étude parlementaire sur la gestion des déchets ménagers, lancé le 7 février dernier. « Il faut faire que les décharges puissent être accessibles aux entrepreneurs de façon gratuite, et le faire payer au moment où on achète les matériaux », indique-t-il. Comme pour l’écotaxe sur les appareils électroménagers, « on fait payer le recyclage à la source », évitant une grande partie des « comportements déviants ».
Michèle de Vaucouleurs, députée Modem d’une circonscription comprenant l’ex-plaine maraîchère, attend une réponse à une question écrite au gouvernement sur le sujet. Elle juge « scandaleux de se débarrasser de ses déchets en inconscience totale du respect dû à l’environnement », et soutiendra la proposition de GPSEO. Elle se demande aussi s’il ne serait pas possible de « pointer du doigt ces attitudes » en mettant « les entreprises face à la honte de ce qu’elles font ».
Députée LREM de la sixième circonscription, sensibilisée par ses visites de terrain, Natalia Pouzyreff assure que sur « cet enjeu de santé publique », elle appuiera les initiatives de ses homologues de vallée de Seine. Elle va réfléchir à une mission d’information parlementaire sur le sujet, notamment afin de le mettre en lumière. « Au niveau de l’Etat, il y a un manque de conscientisation là-dessus, les citoyens n’en peuvent plus », note-t-elle : « C’est un sujet qui nous incombe, à nous les députés, qui faisons le lien entre la population et le gouvernement. »
Une mission d’alerte prise très au sérieux par Bruno Millienne, député Modem d’une circonscription englobant Les Mureaux, ainsi que Méricourt où la récente crue a charrié plus de 200 tonnes de déchets variés (il avait alors interpellé le gouvernement dans l’hémicycle, Ndlr). Réclamant « un plan Orsec » pour la plaine de la boucle de Seine, il assure mobiliser ses réseaux tant comme conseiller régional qu’auprès du gouvernement.
Il pose par ailleurs la question (comme Natalia Pouzyreff, Ndlr) de l’harmonisation des tarifs et d’une multiplication des déchèteries dédiées aux professionnels : « Il faut réunir les acteurs de recyclage de ces déchets. » En vallée de Seine, une déchèterie professionnelle a été récemment ouverte à Rosny-sur-Seine par la Sotrema, publique, complétant celle de l’entreprise Picheta, privée, à Achères. La communauté urbaine réfléchit à une troisième implantation aux Mureaux.
Ignorer le problème pourrait devenir de plus en plus difficile pour l’Etat, grâce à ces députés, communes, associations, citoyens de vallée de Seine. Une demi-douzaine d’interpellations, directes ou par courrier, ont ainsi été adressées directement au ministre de l’environnement Nicolas Hulot, à son cabinet, ou à son secrétaire d’Etat Sébastien Lecornu, et d’autres devraient suivre. Le gouvernement, silencieux jusqu’à présent, finira-t-il par y répondre ?
Mais n’ayez pas peur…tout va bien…pour le moment… LES MAIRES ACTUELS ONT LA SOLUTION... attendre gentiment la fin de leur mandat respectif laissant faire le temps sur ce sujet...
INIMAGINABLE "SEVESO" et le "brûloir" à moins de 150 ml de la 1ère cuve avec risques multiples!!!
LE DANGER NE FAIT PLUS PEUR A NOTRE ÉPOQUE…
IL FAUT D’ABORD TENIR COMPTE DES FAMILLES POLITIQUES EN CETTE PÉRIODE DE POLLUTION...
ET APRÈS DES "MALADES" EN DEVENIR…
Ce lieu peu connu des Habitants fait partie à l'entendre du "no mans'land" entre ses communes sœurs… le « brûloir » par les vents tournants intoxique les riverains des deux cotés de la frontière Gargenville/Issou...personne ne fait rien à part grogner???
Nous constatons sur la photo de 2008article dans "la gazette la Yvelines" que l’Ancien Maire Pierre Marie
DARNAUT avait fait nettoyer cette parcelle par une étincelle de génie, rendons lui hommage et un César d'avoir pensé à agrandir la déchetterie existante??? Mais bon ce n’était
qu’une idée pas plus… Personnellement et avant mon départ précipité de la Mairie j'avais proposé que ce lieu soit réservé aux POMPIERS pour leur entrainement...mais voilà...
il aurait été préférable de se servir du "brûloir" que de sacrifier des appartements sociaux sur la ville???
Comme à l’habitude les Maires de passage n’ont vu que l’intérêt pour des promesses sur "PORCHER" et ses 650 logements étant le phare porteur des votes...triste suite avec fuite de responsabilités dans les sens de l’État dit responsable???
Nous le sentons et le constatons tous les jours rien ne changera sauf en cas de pépin majeur… En attendant bouchez-vous le nez, n'oubliez pas de respirer cet air Gargenvillois venant de l'entrée du "Parc de Vexin"...
Article: -LA GAZETTE EN YVELINES- 7 février 2018
Le « brûloir » intoxique les riverains et personne ne fait rien!!!
Depuis plusieurs décennies, ce terrain municipal
jouxtant la déchèterie de Gargenville, à quelques mètres des maisons, est sujet
à des feux de déchets toxiques illégaux.
ous n’avez
pas peur ? »
Cette question, posée par des policiers municipaux pendant
l’enquête de La Gazette, témoignent de l’atmosphère étouffante qui règne à
Gargenville sur cet épineux dossier.
Depuis plus d’une trentaine d’années, dans
le quartier peut-être le moins connu de la commune, entre voie ferrée, dépôt
pétrolier et friches diverses, les fumées dégagées par des brûlages réguliers
de déchets, à quelques mètres de la déchèterie, intoxiquent les riverains.
Ce terrain,
une propriété communale où les feux de déchets peuvent se produire jusqu’à
plusieurs fois par semaine dans l’indifférence générale, est communément nommé
le « brûloir » à Gargenville. Dans ce quartier utilisé pendant des décennies
comme dépôt de déchets par la commune, des particuliers et des entreprises,
tous propriétaires de terrains, l’on se plaint peu. Mais l’on se plaindrait
bien un peu plus, si ce n’était le sentiment que l’Etat comme la municipalité
n’ont pas trop envie de se pencher dessus.
En 2018, ces
brûlages manifestement illégaux pourraient bien ne plus être acceptés, ni par
des riverains qui tentent de porter plainte, ni par la commune (très) voisine
d’Issou. Cette dernière compte lancer la construction de logements à quelques
mètres du « brûloir », et pourrait faire une mise en demeure si le projet était
mis en danger par sa toxicité. L’édile Gargenvillois, Jean Lemaire (UDI), se
dit conscient du problème mais n’a que peu de solutions de court terme à
proposer.
« Quand ça sent mauvais à
Gargenville, ça vient de là-bas !, interpelle un riverain sacrément en colère
lors d’une récente réunion publique. Moi, ce que je veux, c’est pouvoir ouvrir
ma fenêtre… »
Ce « brûloir
» a surgi de nouveau dans la vie publique Gargenvilloise le 9 novembre dernier,
lors d’une réunion publique municipale. « Au brûloir, encore aujourd’hui il y a
un feu, ça fait au moins 10 ans que ça dure. Quand ça sent mauvais à
Gargenville, ça vient de là-bas !, interpelle un riverain sacrément en colère.
Moi, ce que je veux, c’est pouvoir ouvrir ma fenêtre… » Face à lui, l’édile
Jean Lemaire (UDI) étale son impuissance : « A chaque fois qu’on le ferme, ça a
été réouvert. »
Le quartier,
à cheval sur Gargenville et Issou, a une histoire très particulière. « C’est un
no man’s land, qui fait très ”zone de non-droit” en fait », analyse la maire
d’Issou Martine Chevalier (SE). « On s’est dit : on va y mettre toutes les
nuisances », synthétise son premier adjoint. « Ce n’est pas forcément un
quartier des plus valorisés », commente pudiquement Jean Lemaire. « C’est de la
merdouille des chantiers », résume un des plus anciens riverains du quartier.
Petit à
petit, des gens du voyage s’y sont sédentarisés, développant des activités
toujours liées aux déchets. Sont-ils à l’origine de cette étrange atmosphère
d’illégalité dans lequel baigne le quartier ? « Ils ont acheté des parcelles,
le droit de propriété, on ne peut aller contre, mais ce n’est pas toujours
facile d’essayer de faire respecter quelque chose comme le fait qu’on ne puisse
mettre de caravane sur son terrain », note le premier magistrat.
Lundi 18
décembre, 18 h 30, Gargenville. A une centaine de mètres de la déchèterie et du
« brûloir », une forte odeur de plastique brûlé règne dans les rues alentour.
Sur place, sa source fait peu de doutes. Au fond du terrain empli de déchets,
de carcasses et de rebuts du BTP, un foyer de braises se consume entièrement
dans un cercle de parpaings, en dégageant des fumées âcres.
« C’est à chaque fois la même
chose, le feu est sous contrôle, on repart », indique un pompier un jour
d’incendie. Il continuera de consumer les déchets pendant plusieurs heures.
Deux octogénaires
issoussois, Jeanine et Paul Poret, vivent à proximité depuis 35 ans, et se
disent plutôt épargnés par les fumées grâce « aux vents d’Ouest ». Ils se
souviennent que les dépôts plus ou moins légaux de déchets ont toujours eu
cours, et leur brûlage est aussi vieux que le quartier… avec des origines
diverses. Si certains gens du voyage auraient été à l’origine de feux, ils
assurent qu’entreprises comme municipalité en seraient aussi usé pour faire
disparaître leurs déchets.
« A
l’origine, l’espace de la déchèterie et du brûloir est un terrain de football
aménagé à minima par Monsieur Samitier (maire gargenvillois de 1971 à 2004,
Ndlr) pour permettre des rencontres sportives inter-entreprises, puis c’est
tombé en désuétude », se remémore Jean Lemaire. Dans les années 1990, une
déchèterie intercommunale est créée sur la moitié de cette parcelle municipale
avec des communes voisines, regroupées dans un syndicat intercommunal : le
Syndicat mixte de ramassage et de traitement des ordures ménagères (Smirtom) du
Vexin.
« Au temps de
Monsieur Samitier, la partie inutilisée était destinée à recevoir les déchets
verts de l’entreprise qui ramassait les déchets verts sur la commune, menant à
des opérations de brûlage », poursuit l’élu Gargenvillois. Il oublie de préciser
que ces opérations sont confiées aux entreprises de certains membres d’une famille
de gens du voyage, les B, dominante dans le quartier selon de nombreux
témoignages recueillis depuis plusieurs semaines par La Gazette.
« Après, ça a
été interdit, les déchets verts n’ont plus été mis là », conclut Jean Lemaire,
sans mentionner que ces opérations se seraient terminées bien plus récemment,
selon des témoignages d’élus comme de riverains. « Des personnes ont commencé à
en prendre possession et à y déposer toutes sortes de choses », regrette-t-il,
rappelant qu’un nettoyage du terrain a déjà été réalisé dans les années 2000…
il n’est resté propre que quelques mois.
Mardi 16
janvier, 11 h, Gargenville. L’odeur est désagréable, suffisamment pour qu’un
riverain prévienne La Gazette, mais pas aussi forte qu’en décembre. Au «
brûloir », le même foyer brûle sous le regard des pompiers appelés par
l’habitant. « C’est à chaque fois la même chose, le feu est sous contrôle, on
repart », remarque un soldat du feu, qui assure que leur rôle s’arrête à la
non-propagation tant que la municipalité n’est pas à l’origine des demandes
d’intervention. Les déchets s’y consument donc parfois pendant toute la
journée, selon les témoignages recueillis.
« Le voisin
brûle ici ses trucs, les riverains se plaignent », constate le pompier en
désignant du regard la seule parcelle privée qui longe le terrain, propriété de
Ludovic B. « Il n’y a jamais de flagrance, c’est difficile » de verbaliser, se
défendent sans trop y croire les deux policiers municipaux venus sur place. «
Ils n’ont pas éteint ? Je fais comment pour étendre mon linge ? » S’étouffe de colère
le riverain mécontent après le départ des pompiers.
Contrairement
aux policiers municipaux, qui assurent que la situation est similaire chez
leurs collègues nationaux, cet habitant du quartier * affirme n’avoir pas peur.
Il s’est d’ailleurs déjà accroché à plusieurs reprises avec Ludovic B, au point
de déposer une main courante, puis une plainte pour menace réitérée de
violences en décembre dernier. « N’y allez pas seul », préconisent à La Gazette
la maire d’Issou et son premier adjoint après un échange de regards appuyés.
Car les élus
d’Issou sont plus que mécontents de l’attitude des maires successifs de
Gargenville par rapport à ces incendies de déchets qui persistent. « On a mené des
actions envers la mairie de Gargenville pour mettre fin aux brûlages, non
seulement de la déchèterie mais aussi des services techniques de la mairie »,
rappelle la maire Martine Chevalier. Ses contacts sur ce sujet remontent à
André Samitier, et se sont poursuivis avec ses trois successeurs.
« Il y avait
une amélioration à chaque fois que des désagréments étaient rapportés par les
Issoussois, et puis le naturel revient au galop. Çà fait plus de 20 ans que la
situation perdure », remarque de son côté le premier adjoint Patrick Perrault
(SE). Quant à l’arrêt des brûlages de déchets issus de la municipalité, affirmé
par Jean Lemaire, il se contente de demander : « Chez nous, la question est
simple, on a des factures de mise de nos déchets verts en déchèterie… »
« On ne va pas renoncer à une
opération immobilière parce que la commune voisine ne respecte pas la loi ! »,
estime Martine Chevalier, la maire SE d’Issou.
Si les fumées
toxiques touchent nettement moins Issou que Gargenville, sens du vent oblige,
les 400 pavillons construits juste à côté, dans le cadre de l’opération
d’aménagement « Montalet », y sont tout de même soumis. Ce serait également le
cas de la vingtaine de logements inscrits dans son nouveau Plan local
d’urbanisme (PLU), que la commune souhaite voir construire rue de Rangiport,
sur les terrains situés entre les derniers pavillons et le « brûloir ».
La maire
d’Issou et son premier adjoint s’étouffent à l’idée que leur projet de
logements, pour lequel ils cherchent un promoteur, pourrait être handicapé par
les émanations du terrain municipal voisin. « On ne va pas renoncer à une
opération immobilière parce que la commune voisine ne respecte pas la loi ! On
ne veut pas en venir à contraindre le maire de Gargenville sauf si ça menaçait
l’opération, indique Martine Chevalier en évoquant une mise en demeure. Dans la
mesure où c’est illégal, où le terrain est public, la mairie de Gargenville
peut faire. »
Sévère, le
jugement de l’homologue de Jean Lemaire semble dû à la fatigue d’une élue dont
certains administrés sont aujourd’hui persuadés qu’elle « ne fait rien », mais
aussi d’un passif important dans le quartier entre les deux municipalités. Les
élus Issoussois n’ont ainsi toujours pas digéré le fait que Gargenville ait
interdit toute circulation des poids-lourds dans le quartier.
Alors, les
bennes emplies de déchets passent par leur quartier pavillonnaire à la voirie
récente mais non adaptée. « Ça fait des années qu’on le signale », déplore
Patrick Perrault. « La sous-préfecture devait travailler à un autre accès, et
puis, avec les sous-préfets successifs… », les bonnes intentions de l’État se
sont perdues, et les camions salissent toujours les petites rues d’Issou.
Au-delà de la
municipalité Gargenvilloise, que font les autorités publiques ? Pas grand-chose,
à en croire élus comme riverains. « La police nationale, je pense qu’ils ont
d’autres chats à fouetter, malheureusement », excuse Jean Lemaire qui assure
avoir déjà porté plainte. « La sous-préfecture n’enjoint pas les maires au
respect de la procédure et de la loi », déplore Martine Chevalier.
L’édile
indique pourtant avoir prévenu à maintes reprises les sous-préfets comme la
Direction régionale et interdépartementale de l’environnement et de l’énergie
(Driee). Ni la préfecture des Yvelines, ni la Driee, sollicitées par La
Gazette, n’ont été en mesure de répondre avant la publication de cette enquête.
Le maire de Gargenville propose
aujourd’hui deux solutions pour ce terrain « inconstructible » à cause de la
proximité du dépôt pétrolier.
Quant à
l’origine des feux, de nombreux témoignages concordants désignent le seul
voisin du « brûloir », Ludovic B, également artisan du bâtiment, qui n’a pas
répondu aux sollicitations de La Gazette. « Je suis déjà intervenu pour leur
faire enlever des voitures [du brûloir], ils s’en servent, indique Jean
Lemaire. Après, accuser d’être les auteurs de l’intégralité des feux… moi je
n’ai aucune preuve. Je parle avec eux sans souci, mais dès que j’aborde avec
eux ce type de situation, ils disent ”les feux c’est pas nous” ».
Le maire de
Gargenville propose aujourd’hui deux solutions pour ce terrain « inconstructible
» à cause de la proximité du dépôt pétrolier. La première consisterait en
l’extension de la déchèterie actuelle sur l’ensemble de la parcelle municipale
après sa vente à l’euro symbolique : « J’attends une réponse définitive de la
communauté urbaine. »
Pourtant, la
communauté urbaine Grand Paris Seine et Oise, qui doit reprendre la déchèterie
prochainement dans le cadre de ses compétences obligatoires, indique qu’il «
n’y a rien de concret ni de décidé ». Et puis, pour les élus d’Issou, cette
proposition est « inadmissible » à cause du trafic supplémentaire de camions
qui serait engendré. « Je pensais qu’ils auraient l’intelligence de demander de
la déplacer », souffle le premier adjoint Patrick Perrault.
Si une
extension de la déchèterie sur ce terrain pollué n’était pas possible, Jean
Lemaire propose l’installation d’une caméra dans le cadre d’un futur plan
d’installation de vidéosurveillance par la commune. Et de nettoyer le terrain,
pour une facture déjà évaluée à plusieurs dizaines de milliers d’euros. « On ne
va pas nettoyer pour qu’un mois après, ce soit reparti. Est-ce qu’on met de
l’enrochement ? Toutes les solutions sont envisageables. » Pour l’instant,
aucune n’est appliquée.